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Comment fédérer

02/05/2023

Comment fédérer

« Le monde va de plus en plus vite 😮  » Pour les dirigeants, et pour les managers, il peut être difficile de fédérer les équipes et de rester focus… focus mais focus sur quoi ? quelles sont les priorités, il y a tellement à faire, tellement d’injonctions contradictoires dans nos entreprises.

Un des points essentiels que j’ai appris chez Cisco, c’est de ne pas mettre la charrue avant les bœufs, et donc de mettre les choses en perspectives. Merci à Jonathan Smare
🙏 qui me coachait bien sur le sujet :


Les VSE's: définir la VISION, élaborer la STRATEGIE et puis l’EXECUTION, comment réaliser la vision.

L’exécution permet de cadrer le quotidien, et s’inscrit dans une stratégie partagée pour réaliser la vision. Cet exercice est extrêmement utile car il se décline à tous les niveaux ; l’entreprise, une équipe, un projet transverse ou pas… Les VSE s’imbriquent dans un puzzle multi-dimensionnel.

la VSE me servait de feuille de route, elle était construite avec mes équipes, elle était validée par mon patron, elle était communiquée à nos clients et fournisseurs internes qui devaient également y adhérer…. très important pour nous permettre de nous focaliser sur notre mission et pour fédérer les équipes autour d’une ligne directrice, d’une mission la plus claire possible ; mission dans laquelle chacun comprenait en quoi son rôle s’inscrivait dans la réalisation de la Vision.

😥 Pas toujours facile à faire mais si critique pour ne pas se laisser déborder. Bien évidemment il y avait souvent de nombreux sujets « hors cadre » sur lesquels mes équipes étaient sollicitées. C’était souvent à moi de faire l’arbitrage : soit ça rentrait dans notre fonction et nous avions la bande passante dans l’équipe et nous y répondions, si ce n’était pas le cas c’était un "niet" poli… avec escalade possible pour garder de l’agilité et s’adapter aux changements quand nécessaire.

Back to basic, c’est tellement rassurant pour chacun d’avoir sa feuille de route pour gérer son quotidien et éviter le désengagement ; c’est aux leaders créer cet environnement porteur.

Les abeilles (mais qu'est-ce qu'elles font dans ce post 😶 ) n’ont pas défini leur VSE en s’asseyant autour d’une table ; Leur évolution depuis de millions d’années aboutit cependant au même résultat non conscientisé : Elles ont un objectif commun, une répartition du travail pour l’atteindre, et chaqune des milliers d'abeilles a sa feuille de route… de là à leur éviter un burn-out 🤔

Pour en savoir plus sur la capacité des abeilles à nous faire réfléchir à la gouvernance de nos entreprises c'est ici👉 https://lnkd.in/e28hPzP5
 

Coévoluons-nous ?

06/03/2023

Coévoluons-nous ?

Pourquoi tenter de partager sur cette thématique ? Parce que notre humanité évolue de plus en plus au détriment de la biodiversité, alors que nous en sommes dépendants… Et parce que s’émerveiller devant l’incroyable richesse de la nature peut donner envie de faire plus attention… même si ce n’est pas facile je l’avoue.

Alors avant de nous émerveiller dans de futurs partages, plantons le décor et faisons-nous peur 😱

Moins il y a d’insectes, plus notre espérance de vie baisse !

Et ce n’est pas parce qu’il y aurait plus d'un milliard de milliards d’insectes actuellement sur Terre (représentant une biomasse largement supérieure à celle de tous les animaux terrestres y compris les humains) qu’il n’y a pas de problème... les insectes disparaissent. Des dizaines d’études vont dans le même sens : baisse de 1 à 2% par an au niveau mondial…

Y serions-nous pour quelque chose ? oui : agriculture intensive, pesticides, lumière…

Les insectes sont une carte majeure du château de cartes sur lequel nous sommes en équilibre : Ils aident les plantes à se reproduire via la pollinisation, ils décomposent et recyclent la matière organique, ils constituent un chaînon essentiel de la chaîne alimentaire de nombreux organismes vivants.

En France, 72,2 % des espèces cultivées pour l'alimentation humaine présentent une dépendance plus ou moins forte à l'action des insectes pollinisateurs. En Californie, l’effondrement des pollinisateurs force les producteurs d’amandes à louer des ruches (200$ la ruche pour quelques jours) à des apiculteurs pour polliniser les fleurs d'amandiers !

OK mais est-ce vraiment si grave que ça ? L’équation telle qu’illustrée par une large étude interdisciplinaire menée par de grandes universités anglaises et américaines pose question :

🔰 Baisse du nombre de pollinisateurs ==> baisse des rendements agricoles ==> augmentation des prix ==> baisse de la consommation d’aliments sains ==> augmentation de la mortalité !... et des inégalités.

Et cette équation est corroborée par une étude de l’assureur Allianz Trade … assureurs qui commencent à chiffrer le risque.

Que démontrent ces chercheurs ?

À l'échelle mondiale, ils estiment qu’en raison d’une pollinisation insuffisante, le monde perd 4,7 % de la production totale de fruits, 3,2 % de légumes et 4,7 % de noix. Si ces aliments avaient été produits, distribués par le biais du système mondial de commerce alimentaire, et consommés (en supposant les taux actuels de perte et de gaspillage alimentaire), ils ont estimé que 427 000 décès annuels excédentaires dans le monde, principalement dus à des maladies non transmissibles chroniques, auraient été évitées.

Le décor est planté 🤔 … maintenant place à l’émerveillement.

L'art du détachement

31/01/2023

L'art du détachement

Lors d’une visio de cadrage avant une intervention pour le think tank 4ème Révolution , et alors que j’abordais quelques leviers de l’excellence opérationnelle des abeilles, une personne subjuguée nous partage spontanément son interrogation :

❓ « peut-on parler d’amour entre les abeilles » Cette interrogation n’appelait pas forcément de réponse mais, d’abord interloqué 🤔 deux-trois secondes de réflexion me font répondre instinctivement à peu près ceci :

« Amour peut-être pas, je parlerais plutôt de désintérêt, de détachement, ce qui peut mener au même type de résultat ».

Personne n’a prouvé que les abeilles avaient des émotions. Lorsqu’il s’agit d’exécuter leur feuille de route, feuille de route qui résulte d’un « codage » hérité de millions d’années d’évolution, cette absence d’affect leur permet d’être détachées, désintéressées, ce qui améliore leur efficacité. Quoi qu’il arrive, chaque abeille fait du mieux qu’elle peut, sans se soucier de ce que font les autres… et ce qui est extraordinaire, c’est que collectivement elles atteignent des objectifs très complexes !

Les combinaisons de leurs interactions « désintéressées » conduisent à des processus d’auto-organisation dont les résultats dépassent de très loin les capacités propres à chaque abeille. De là à nous faire réfléchir sur les DAO(Decentralized Autonomous Organization)il n’y a qu’un pas mais c’est un autre sujet… pour un autre post.

Pour revenir au détachement : en entreprise mes émotions ont parfois bridé l'impact que j'aurais pu avoir… J'imagine que tout comme moi, vous avez en tête des leaders qui vous inspirent par leur capacité à dompter leurs émotions…et celles des autres... par leur détachement, sans qu'ils soient des robots pour autant.

La capacité de se détacher des émotions des autres apporte une certaine objectivité par rapport à une situation, ce qui permet au dirigeant émotionnellement « intelligent » de réguler ses propres émotions et les émotions des membres de son équipe.

L'humain au coeur

17/01/2023

L'humain au coeur

C’est parfois un peu lourd au quotidien d’avoir ma petite voix du doute qui ne se met jamais en veilleuse. Et parfois cette voix devient très forte, résonne jusqu’à l’insupportable. Il m’est arrivé en entreprise de douter au point de ne pas me sentir à ma place dans mon équipe.

Pourtant, je devais être à ma place puisque mon parcours m’avait permis de la « prendre » cette place. Je devais être à ma place puisqu’un processus de sélection m’avait légitimé à cette place. Comme les autres membres de mon équipe, je devais donc avoir des compétences rationnelles (intelligence, expertise, capacité relationnelle…) et pourtant, ça ne collait pas, et j’en voyais d’autres pour qui ça ne collait pas non plus.

Au-delà du mal-être individuel, ensemble nous manquions d’intelligence. Nous devenions inintelligents collectivement. Et sans surprise, l’équipe n’arrivait pas à atteindre ses objectifs ambitieux.

Alors pourquoi ❓
Problème de relations entre des humains bien évidemment, mais au-delà, certains d'entre nous n’évoluaient pas dans les conditions et dans l’environnement qui rendent propice l’émergence de l’intelligence collective. Nous nous sentions en insécurité psychologique (cf ma chronique reconversion en commentaire).

Pour ma part, cette insécurité générait du stress qui me faisait soit me mettre en retrait (la fuite), soit devenir agressif (l’attaque). Dans les deux cas, vous serez d’accord avec moi, ces comportements généraient peu d’intelligence collective… elle qui s’épanouit grâce à l’empathie, à la créativité…. toutes deux devenues impossibles dans mon état. Quel dommage, mon équipe ne pouvait plus bénéficier de mes lumières !! 😉

Me mettre plus la pression ne servait à rien, bien au contraire. Comme un cercle vicieux, plus on me pressait moins j’étais performant, créatif et ouvert au changement. Et moins j’étais performant, créatif et ouvert et plus on me pressait !

Il faut casser ce cercle vicieux en prenant du recul et remettant l’humain au centre. D’autant plus que l’entreprise n’est qu’une petite partie de l’équation qui voit nos sociétés créer de plus en plus d’insécurité pour un plus grand nombre (inflation, guerre, climat, peur de l’IA…).

En entreprise, un début de solution passe par le développement d’environnements sécurisants pour nos équipes, environnements dans lesquels chacun est satisfait d'apporter sa pierre à un édifice collectif dans lequel il se retrouve. Et s'il ne s'y retrouve pas, il doit pouvoir quitter l'aventure sans conflit pour s'investir dans un projet qui lui convient mieux ailleurs.... Plus facile à dire qu'à faire...

Merci à Michaël
pour son article

Berger d'abeilles ça veut dire quoi ?

22/01/2022

Berger d'abeilles ça veut dire quoi ?
  1. Pour aider la sélection naturelle, favoriser l'autonomie des colonies (apport de suppléments alimentaires et de soins sanitaires limité au strict minimum (*).
  2. Plutôt que de contribuer à l'expansion d'une abeille domestique importée, favoriser la sélection naturelle de l'abeille noire endémique.
  3. Pour aider la sélection naturelle et en cas de besoin, élever des reines à partir de souches locales qui ont prouvé leur résilience.
  4. Pour le bien être animal, ne pas tuer les reines devenues moins productives; laisser leurs colonies en autogestion.
  5. Pour "polliniser" cette pratique, partager cet engagement en organisant des évènements culturels et éducatifs.
  6. Pour profiter sainement de la production des abeilles, proposer uniquement des produits issus des ruches Happycultures.
  7. Pour éviter la surpopulation, en considération des ressources nectarifères disponibles, limiter à 10 le nombre de colonies par rucher.
  8. Pour laisser un maximum de réserves alimentaires aux abeilles, limiter la récolte de miel à 50% de ce qu'une ruche récolte dans les hausses.
  9. Pour observer et apprendre de la nature, pour 10 ruches récoltées, laisser une ruche non récoltée, en autonomie totale.
  10. Pour ne pas surexploiter ni épuiser les colonies, ne pas transhumer les ruches en dehors de la vallée de la Tarentaise.

 

(*) Chaque année, les 10 % des colonies les plus faibles après la récolte de miel, ainsi que les 10 % les plus fortes, ne sont ni nourries au sirop, ni soignées. C'est un moyen de potentiellement laisser périr les colonies qui n'arriveraient pas à survivre par elles-mêmes, et d'accompagner les plus fortes dans leur potentiel d'autonomie.