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Coévoluons nous ?

Les insectes jouent !!

20/02/2024

Les insectes jouent !!

Il y a jeu si 5 conditions sont remplies:

 

  1. Le comportement observé n'a pas de fonction évidente (recherche de nourriture, d'accouplement...) et ne sert pas une adaptation immédiate (réaction de défense, arrivée de la pluie...).
  2. Cette activité doit être volontaire, spontanée et constituer une récompense en elle-même.
  3. Les mouvements opérés lors du jeu sont différents de ceux mis en œuvre pour satisfaire des besoins primaires .
  4. Le jeu peut être répété, mais il n'est pas stéréotypé; ce n'est pas un tic.
  5. Le jeu nécessite "d'être bien"; le stress perturbe le jeu voire l'empêche.

 

L'expérimentation:

On a mis à disposition de bourdons des billes de couleurs différentes, certaines fixes d'autres mobiles, placées sur leur chemin vers de la nourriture (sans l'entraver).

 

L'observation:

Les bourdons ont fait rouler des billes ,  à différentes fréquences suivant leur age et leur sexe... l'histoire ne dit pas si ils préfèrent les agates ou les porcelaines (les "pors" pour les inités)

 

❓ La question:

Ces comportements répondent-ils aux 5 conditions qui définissent le jeu ?

 

La réponse:

 

  1. Les bourdons se détournent de leur chemin vers la nourriture pour faire rouler des billes, quand ils sont sur une bille ils n'étirent pas leur langue (comme pour butiner)... ils ne sont donc pas leurrés. Ils s'arrêtent même faire rouler des billes lorsqu'ils sont chargés de nectar et de pollen. On observe même que les plus jeunes femelles font plus longtemps et plus souvent rouler les billes alors qu'elles n'ont pas encore l'âge d'aller butiner ! Et les mâles, qui eux ne récoltent pas pour la collectivité mais pour se nourrir eux-mêmes (égoïste va !) roulent très souvent ces billes dans leur jeunesse.  Les bourdons ne font pas le ménage non plus car ils n'écartent pas les billes de leur chemin. Les mâles qui font rouler une bille ne pensent pas chevaucher une jeune reine puisqu'ils ne sortent pas leur appareil génital.... Bref: CONDITION N°1 REMPLIE ... PAS DE FONCTION PRIMAIRE ÉVIDENTE.
  2. Les bourdons n'ont pas besoin de déplacer les billes pour remplir un besoin primaire. En plus ils grimpent sur les billes mobiles et ne grimpent pas sur les billes collées au sol... c'est plus rigolo quand ça bouge 😃 ... en plus si on les habitue à faire rouler des billes d'une certaine couleur, ils feront rouler ces billes plutôt que des billes d'une autre couleur lorsqu'on leur donne le choix... comme une réaction de récompense. CONDITION N°2 REMPLIE... VOLONTAIRE, SPONTANÉ, RÉCOMPENSE EN SOI.
  3. Pour se nourrir, se reproduire, ou pour défendre la colonie, ils ne font aucun mouvement qui ressemble à celui mis en œuvre pour faire rouler une bille. Pas de sortie de langue comme on l'a vu, pas de bourdonnement, leur dard reste tranquille. Ils ne font pas rouler les billes de plus en plus vite en apprenant, ils ne semblent donc pas rechercher une performance. CONDITION N°3 REMPLIE... ACTIVITÉ INHABITUELLE.
  4. Les bourdons qui font rouler des billes le font plus souvent certains jours que d'autres, plus ou moins longtemps, sur des distances plus ou moins longues... CONDITION N°4 REMPLIE... CE N'EST PAS UN STEREOTYPE.
  5. Dans l'expérience tout a été fait pour éviter le stress 😱 . nourriture à profusion, pas de prédateur, conditions naturelles (cycle de jours etc.) reproduites aussi bien que possible... CONDITION N°5 VALIDÉE... LES BOURDONS NE DEVAIENT PAS ÊTRE STRESSES. (l'expérience n'a pas introduit d'évènement stressant).

 

Jusqu'à preuve du contraire, Il semble donc que les mammifères ne soient pas les seuls à jouer ! pour en lire d'avantage je vous invite à découvrir le passionnant article de  Zoom-Nature.

 

Incroyable nature qui nous entoure et avec laquelle nous coévoluons depuis si longtemps 

Sauver les abeilles

22/01/2024

Sauver les abeilles

Non, je ne suis pas persuadé que notre abeille à miel soit réellement menacée de disparition... et si elle s'affaiblit, ce n'est peut-être pas uniquement pour les raisons couramment énoncées... constat, et pistes pour tenter de faire différemment.

 

Pourquoi je pense que l'abeille n'est pas réellement menacée?

Parce que l'homme a domestiqué l'abeille à miel, appelée Apis mellifera. Apiculteurs, pour beaucoup, nous savons élever des reines, faire de la sélection génétique, féconder les reines en laboratoire (pour les plus experts), nourrir les abeilles si elles ont faim... et les soigner si elles sont malades.

 

Donc nous savons renouveler notre cheptel en cas de pertes. Pertes dues aux pesticides qui peuvent les intoxiquer, à la diminution des espaces fleuris, à la multiplication des prédateurs, aux ondes magnétiques (cette dernière cause reste encore à prouver, lire mon étude). Et pour les apiculteurs qui ne maîtrisent pas les techniques pour renouveler leur cheptel, ils peuvent acheter des reines et des essaims à des apiculteurs spécialisés dans l'élevage.

 

Attention, je ne nie pas le problème des pertes liées aux causes que je viens d'énumérer, les temps sont durs pour les abeilles, c'est vrai. Bien qu'elles se soient adaptées, sans notre aide, depuis des millions d'années, elles ont de plus en plus de mal à le faire dans un environnement qui change trop vite en raison de notre activité humaine. Les apiculteurs sont donc indispensables en ce moment, pour les aider. Il y a encore cinquante ans nos “anciens” comme on dit, pouvaient souvent observer des colonies d'abeilles qui vivaient en pleine nature (dans des vieux troncs d'arbre par exemple, pas dans des ruches), des essaims sauvages! Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et nous, apiculteurs, faisons malheureusement un peu partie du problème...

 

  • Professionnels, nous voulons du miel, pour le vendre et en vivre. Quoi de plus normal ?
  • Amateurs, nous voulons du miel, pour notre propre consommation et pour faire plaisir à nos proches. Quoi de plus normal ?

 

Le problème, c'est que pour se rémunérer, ou pour se régaler, la grande majorité d'entre nous entrons dans une logique qui tend à fragiliser l'abeille. Je pense que, sans forcément le savoir, nous affaiblissons les abeilles et les rendons trop dépendantes de nos soins. Pourquoi ? sans énumérer toues les causes, en voici quelques unes:

 

  1. On sélectionne des abeilles de plus en plus douces (pour ne pas se faire piquer) et aux rendements en miel élevés, un peu comme la vache Holstein... L'archétype en est l'abeille Buckfast. Cette abeille est peu rustique. Est-elle la mieux à même de lutter contre les prédateurs si elle est trop douce ? La question reste ouverte.
  2. Les abeilles créées par l'homme produisent beaucoup de miel, miel dont elles se nourrissent l'hiver.... elles sont en effet très gourmandes. Il faut donc beaucoup les nourrir de sucre, en substitution du miel qu'on leur prend. Or le sucre est moins bon pour leur santé que le miel, il écourte leur espérance de vie. Et interrogation subsidiaire... à force de les nourrir, ne pourraient-elles pas évoluer pour finir par ne plus butiner ? je me pose la question.
  3. Les abeilles butinent dans un rayon de trois kilomètres de leur ruche, elles doivent donc s'adapter à leur environnement direct qui offre rarement de la nourriture en continu de mars à septembre. Alors pour produire plus de miel on déplace les ruches (la transhumance) pour forcer les abeilles à récolter le plus longtemps possible, quitte à les épuiser.
  4. On soigne les abeilles contre le varroa, acarien qui les affaiblit jusqu'à venir à bout d'une colonie. A l'aide d'amitraze, produit phytosanitaire antiparasitaire très répandu (ou d'acides, en apiculture biologique), on les soigne sans améliorer leur système immunitaire, ce qui les rend de plus en plus dépendantes. Sans compter que cet acarien s'accoutume à l'amitraze, ce qui pousse certains à augmenter les doses de médicament, ou la durée des traitements.

 

Le constat fait mal mais que faire ? Quand on doit en vivre c'est extrêmement complexe, voire impossible. Avec Happycultures j'essaye, très modestement, d'expérimenter des pistes, avec un modèle économique différent pour essayer de sortir de cette impasse. Je n'aborderai pas le modèle économique dans cet article, mais plutôt les pistes que ce modèle, je l'espère, permet d'expérimenter, d'explorer:

 

Sauver vraiment les abeilles en essayant de leur rendre leur autonomie... vers une apiculture durable, plus vertueuse:

 

  1. Plutôt que de contribuer à l'expansion d'une abeille domestique sélectionnée pour être douce et produire beaucoup, favoriser la sélection naturelle de l'abeille noire endémique de nos régions, elle est plus rustique.
  2. Pour qu'elles soient en meilleure santé, laisser un maximum de miel aux abeilles en ne récoltant pas l'intégralité de ce qu'elles stockent dans les hausses.
  3. Pour accompagner la sélection naturelle, favoriser l'autonomie des colonies en limitant les suppléments alimentaires (grâce au point 2.) et les soins sanitaires, quitte à avoir des colonies moins productives... quitte à perdre des colonies.
  4. Pour aider la sélection naturelle, élever des reines à partir de souches qui ont prouvé leur résilience (celles qui réussissent à vivre avec les points 1. à 3.)... tout en laissant place à un peu d'hybridation pour favoriser la diversité, et donc la capacité d'adaptation des abeilles.
  5. Pour éviter la surpopulation de ruches sur un territoire, en considération des ressources nectarifères disponibles, limiter le nombre de colonies par rucher.
  6. Pour ne pas surexploiter ni épuiser les colonies, ne pas déplacer les ruches trop loin de leur territoire d'origine.
  7. Réfléchir à un label « apiculture durable » (Déméter s'en rapproche).

 

Sans être des solutions miracles, je pense que ces pratiques peuvent contribuer à rendre aux abeilles leur autonomie, en les aidant à s' adapter à un environnement qui change très vite. Mais comment vivre de ce modèle ?

Modèle extensif, il faut éduquer les consommateurs sur la réalité de l'apiculture, pour les orienter vers une consommation plus raisonnable (moins et mieux), en connaissance de cause. Les prix du miel labellisé “durable” devront augmenter pour compenser une production plus faible (les étiquettes sur les pots doivent aussi être plus claires); Ces prix financeraient la sauvegarde des abeilles puisque le miel vendu sera produit plus "vertueusement". Le parrainage de ruches, l'idée est bonne, mais si on pousse un peu la réflexion... pourquoi payer pour parrainer des ruches gérées dans un modèle souvent intensif...? Le vrai parrainage ne serait-il pas d'acheter son miel “durable” plus cher en soutient d'une filière qui prendrait soin de l'abeille pour qu'elle retrouve son autonomie...? J'avoue cependant que l'augmentation du prix ne serait pas forcément suffisante pour rendre le modèle viable, il faudrait sans doute que les apiculteurs cherchent aussi à diversifier leurs sources de revenus... Comme vous le voyez, ce sont des pistes pour réfléchir... je n'ai pas LA solution.

J'ai abordé dans cet article un problème très complexe dont nous, apiculteurs, sommes malheureusement prisonniers. Comme une fuite en avant, nous devons réfléchir à des voies de sorties vers du mieux pour tous, sans condamner telle ou telle pratique, car n'oublions pas quand même que grâce aux apiculteurs, nous avons toujours des abeilles... et du miel.

 

Les fleurs, un moteur de l'évolution

16/11/2023

Les fleurs, un moteur de l'évolution

Certains pensent que nous humains pouvons tout maitriser, et que nous pourrons bientôt nous passer des services que la nature nous rend.

Si je pense que la recherche et le "progrès" contribueront à l'apport de solutions aux crises que nous traversons, je pense que ce ne sera pas suffisant. Et quoi qu'il en soit, la question est aussi de savoir dans quel monde nous voulons vivre ❓
Personnellement je me sentirais très mal dans un monde sans diversité, sans biodiversité bien-sûr, mais sans diversité culturelle non plus... car la disparition d'espèces, l'appauvrissement géographique et l'appauvrissement (voire la disparition) de nombreuses cultures nourrissent nos crises... comme dans un cercle vicieux.

Après cette réflexion puissante 😑 revenons à nos fleurs 🌺 !

Les insectes pollinisateurs sont les partenaires des plantes à fleurs. Leur association a façonné nos paysages et notre environnement. Leur association produit également 35% de notre alimentation mondiale !

70 à 90 % des plantes à fleurs, c'est à dire quelques 250 000 espèces, dépendent au moins en partie de la pollinisation animale pour leur fécondation.

Les premières plantes à fleurs sont apparues il y a 140 millions d'années, sous le règne des dinosaures. Elles ont alors initié une véritable révolution autour de leur relation avec les insectes et les champignons qui poussent au niveau de leurs racines. Elles ont façonné le paysage, donnant naissance aux forêts tropicales humides et aux prairies. Mais aussi nourrit quantité de petits mammifères... dont les ancêtres d'Homo sapiens.

Aujourd'hui, 90 % des plantes terrestres sont des plantes à fleurs, qui jouent un rôle prépondérant dans l'écosystème terrestre. Parce qu'elles sont capables de produire de la matière organique à partir de matière minérale, elles sont à la base de la plupart des chaînes alimentaires. Leurs tissus nourrissent les herbivores, leurs fruits et leurs graines sont l'aliment principal des oiseaux, de nombreux mammifères, des chauves-souris, etc. Les insectes, leurs alliés, sont ingérés par quantité d'amphibiens, de reptiles, d’oiseaux...

… et les fleurs influencent aussi le climat ! Elles possèdent en effet une capacité supérieure aux autres plantes pour pomper l'eau du sol et l'exhaler par leurs feuilles. Ce faisant, elles participent à l'établissement d'un climat plus humide dans les zones de forêts tropicales.

Plus sur le sujet👉 https://lnkd.in/e5FRrBu9

Coévoluons-nous ?

07/03/2023

Coévoluons-nous ?

Pourquoi tenter de partager sur cette thématique ? Parce que notre humanité évolue de plus en plus au détriment de la biodiversité, alors que nous en sommes dépendants… Et parce que s’émerveiller devant l’incroyable richesse de la nature peut donner envie de faire plus attention… même si ce n’est pas facile je l’avoue.

Alors avant de nous émerveiller dans de futurs partages, plantons le décor et faisons-nous peur 😱

Moins il y a d’insectes, plus notre espérance de vie baisse !

Et ce n’est pas parce qu’il y aurait plus d'un milliard de milliards d’insectes actuellement sur Terre (représentant une biomasse largement supérieure à celle de tous les animaux terrestres y compris les humains) qu’il n’y a pas de problème... les insectes disparaissent. Des dizaines d’études vont dans le même sens : baisse de 1 à 2% par an au niveau mondial…

Y serions-nous pour quelque chose ? oui : agriculture intensive, pesticides, lumière…

Les insectes sont une carte majeure du château de cartes sur lequel nous sommes en équilibre : Ils aident les plantes à se reproduire via la pollinisation, ils décomposent et recyclent la matière organique, ils constituent un chaînon essentiel de la chaîne alimentaire de nombreux organismes vivants.

En France, 72,2 % des espèces cultivées pour l'alimentation humaine présentent une dépendance plus ou moins forte à l'action des insectes pollinisateurs. En Californie, l’effondrement des pollinisateurs force les producteurs d’amandes à louer des ruches (200$ la ruche pour quelques jours) à des apiculteurs pour polliniser les fleurs d'amandiers !

OK mais est-ce vraiment si grave que ça ? L’équation telle qu’illustrée par une large étude interdisciplinaire menée par de grandes universités anglaises et américaines pose question :

🔰 Baisse du nombre de pollinisateurs ==> baisse des rendements agricoles ==> augmentation des prix ==> baisse de la consommation d’aliments sains ==> augmentation de la mortalité !... et des inégalités.

Et cette équation est corroborée par une étude de l’assureur Allianz Trade … assureurs qui commencent à chiffrer le risque.

Que démontrent ces chercheurs ?

À l'échelle mondiale, ils estiment qu’en raison d’une pollinisation insuffisante, le monde perd 4,7 % de la production totale de fruits, 3,2 % de légumes et 4,7 % de noix. Si ces aliments avaient été produits, distribués par le biais du système mondial de commerce alimentaire, et consommés (en supposant les taux actuels de perte et de gaspillage alimentaire), ils ont estimé que 427 000 décès annuels excédentaires dans le monde, principalement dus à des maladies non transmissibles chroniques, auraient été évitées.

Le décor est planté 🤔 … maintenant place à l’émerveillement.

Berger d'abeilles ça veut dire quoi ?

23/01/2022

Berger d'abeilles ça veut dire quoi ?
  1. Pour aider la sélection naturelle, favoriser l'autonomie des colonies (apport de suppléments alimentaires et de soins sanitaires limité au strict minimum (*).
  2. Plutôt que de contribuer à l'expansion d'une abeille domestique importée, favoriser la sélection naturelle de l'abeille noire endémique.
  3. Pour aider la sélection naturelle et en cas de besoin, élever des reines à partir de souches locales qui ont prouvé leur résilience.
  4. Pour le bien être animal, ne pas tuer les reines devenues moins productives; laisser leurs colonies en autogestion.
  5. Pour "polliniser" cette pratique, partager cet engagement en organisant des évènements culturels et éducatifs.
  6. Pour profiter sainement de la production des abeilles, proposer uniquement des produits issus des ruches Happycultures.
  7. Pour éviter la surpopulation, en considération des ressources nectarifères disponibles, limiter à 10 le nombre de colonies par rucher.
  8. Pour laisser un maximum de réserves alimentaires aux abeilles, limiter la récolte de miel à 50% de ce qu'une ruche récolte dans les hausses.
  9. Pour observer et apprendre de la nature, pour 10 ruches récoltées, laisser une ruche non récoltée, en autonomie totale.
  10. Pour ne pas surexploiter ni épuiser les colonies, ne pas transhumer les ruches en dehors de la vallée de la Tarentaise.

 

(*) Chaque année, les 10 % des colonies les plus faibles après la récolte de miel, ainsi que les 10 % les plus fortes, ne sont ni nourries au sirop, ni soignées. C'est un moyen de potentiellement laisser périr les colonies qui n'arriveraient pas à survivre par elles-mêmes, et d'accompagner les plus fortes dans leur potentiel d'autonomie.